Comme annoncé précédemment, la manifestation des forces vives de Guinée a été réprimée dans le sang le 10 mai dernier. Les organisateurs et les ONGs de défense de droits de l’homme parlent de 7 jeunes tués, 56 arrestations, 32 blessés par balles dont 13 cas graves. Les manifestants arrêtés sont en train d’être rançonnés dans les locaux des forces de l’ordre, a appris votre quotidien en ligne.
Interrogé par notre reporter ce 14 mai 2023 au lendemain de sa libération à la sortie d’une clinique à Kobaya, Mamadou Billo Barry a confirmé l’information tout en précisant qu’il était détenu à la compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS) de Yattaya.“J’ai été arrêté le jour de la manifestation du 10 mai dernier. J’ai été frappé et conduit à la CMIS de Yattaya où je suis resté jusqu’à hier. Ma famille a payé quatre millions de francs guinéens (4.000.000 GNF) pour que je sois libéré. Avant de sortir, on m’a obligé à signer un engagement de ne plus participer ou inciter quelqu’un à participer à une manifestation contre la junte militaire au pouvoir”, a-t-il expliqué.
Poursuivant, le jeune homme visiblement très épuisé a fait savoir qu’il a subi des traitements dégradants au cours de sa détention.
“J’ai été privé de nourriture, on m’obligeait à faire des travaux dans les locaux de la CMIS, on me bastonnait souvent en me disant que je vais regretter pourquoi je suis sorti manifester. J’ai reçu des menaces de mort et des injures à caractère ethnique. Un policier m’a dit que toute personne qui tente de saboter le pouvoir de Doumbouya sera écrasée”, a-t-il précisé.
Mamadou Aliou Barry pour Conakryweb.com
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