Comme annoncé précédemment, les autorités guinéennes ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur le drame qui s’est produit le 01 décembre 2024 au stade de N’zérékoré lors de la finale doté du trophée Général Mamadi Doumbouya, président de la transition qui opposait l’équipe locale et celle de Labé. Sur place, les autorités sont accusées de vouloir sacrifier certains membres de la commission d’organisation de la finale.
Interrogé par l’un de nos journalistes, Abdourahamane Barry pointe un doigt accusateur sur le gouverneur de la région et certains officiers proches de la junte militaire.
“C’est effectif. Les autorités veulent nous sacrifier alors qu’on a rien à voir avec l’origine de la tragédie. C’est une décision arbitrale qui a provoqué la pagaille et les forces de l’ordre ont aggravé la situation en aspergeant la foule du gaz lacrymogène. Même moi, j’ai failli y perdre ma vie. Je me suis retrouvé dans une clinique de la place où des secouristes m’ont déposé. Le gouverneur nous a invités à une réunion au cours de laquelle, il a voulu porter la responsabilité du drame à la commission d’organisation. Il a été appuyé par des officiers proches de la junte. Des agents sont allés chez moi après cette rencontre mais j’étais absent. Ils veulent faire croire que c’est des proches de l’opposition qui ont saboté la cérémonie. Peut-être c’est parce que je suis de la même ethnie que Cellou Dalein Diallo. À l’heure actuelle, j’ai quitté la ville pour ne pas qu’on m’arrête ou qu’on me tue. Je suis inquiet pour ma femme et mes enfants. Je mets à témoin la communauté nationale et internationale, tout ce qui m’arrivera ou arrivera à ma famille, ils seront responsables”, nous confie M. Barry.
En 2009, le capitaine Dadis Camara avait voulu porter la responsabilité du massacre du 28 septembre au stade du même nom à Aboubacar Diakité, alias Toumba.
Ibrahima Camara pour Conakryweb.com
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