
Ce mercredi 9 avril 2025, la cour d’appel de Conakry a poursuivi l’examen du procès en appel d’Aliou BAH, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), poursuivi pour « offense au chef de l’État par le biais d’un moyen informatique ». Un procès qui ne cesse de faire parler et de drainer de nombreux observateurs.
Dès 9 h 30, la devanture de la cour d’appel est envahie par la foule. De nombreux jeunes, venus des quatre coins de la capitale, se sont rassemblés pour afficher leur soutien sans faille à l’homme politique. Un important dispositif de sécurité a été déployé : forces de l’ordre en tenue, pick-ups stratégiquement stationnés, contrôles renforcés à l’entrée. L’atmosphère est tendue mais sous contrôle.

À 10 h 10, le juge entre dans une salle déjà comble. L’ambiance est pesante, les murmures s’interrompent instantanément dès l’ouverture de l’audience.
Aliou BAH est appelé à la barre. Il fait son entrée avec une chemise bleu ciel soigneusement repassée, un pantalon beige, et des lunettes noires sur les yeux. Son apparence contraste avec la gravité de la situation : calme et presque détendu, il donne l’impression d’un homme se rendant à une promenade plutôt qu’à un procès. Son visage, marqué par une sérénité manifeste, témoigne de sa détermination.
Les débats s’ouvrent rapidement, et la tension monte d’un cran lorsque le procureur général demande l’annulation de la demande de médiatisation du procès, demandant à la place l’instauration d’un huis clos. Une requête qui ne passe pas du tout auprès de la défense. Les avocats d’Aliou Bah réagissent immédiatement, dénonçant une tentative de museler le débat public et de priver les citoyens d’un procès transparent. « Un huis clos n’a pas lieu d’être dans cette affaire », rétorque l’un d’eux, visiblement agacé.
Après plus de 40 minutes de débats sur cette demande, l’audience a été levée pour permettre au tribunal de délibérer. À suivre…



ledjely
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