CRIEF : Damaro CAMARA répond aux Accusations de détournement concernant les 15 milliards

Face à la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ce jeudi 17 avril, Amadou Damaro CAMARA enfin brisé le silence autour des fameux 15 milliards GNF liés au projet de construction du nouveau siège du Parlement. Un sujet qui alimente les spéculations depuis des mois.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, poursuivi pour détournement de fonds publics, a livré sa version des faits. Selon lui, tout ne s’est pas déroulé comme certains veulent le faire croire. « Les travaux ont commencé bien avant même que les 15 milliards n’arrivent », a-t-il déclaré à la barre, précisant qu’environ 3 milliards avaient été injectés au début du chantier, sur fonds préfinancés. Ces montants auraient ensuite été remboursés, via le budget de fonctionnement ou les fonds de souveraineté.

Mais ce n’est pas tout. Damaro détaille aussi une autre affectation de l’argent. « Environ 7 milliards ont servi à payer les députés, en attendant leurs primes de vacances », confie-t-il. Une décision, selon lui, provisoire et rectifiable. Il assure qu’un processus de remboursement avait été enclenché dès qu’une subvention de l’État est tombée.

Au 5 septembre 2021, date du coup d’État qui a renversé Alpha Condé, Damaro affirme qu’il restait 6 milliards sur le compte. Les 12 milliards manquants ? Ils devaient être reconstitués en octobre. Mais le calendrier a été brusquement bouleversé.

Sur l’état du chantier, l’ancien président se dédouane. « La clôture était faite, la viabilisation aussi. L’électricité avait été installée. Après mon arrestation, rien n’a vraiment bougé, sauf une reprise des travaux en 2024 », a-t-il lâché, comme pour rappeler que le projet lui a échappé dès son incarcération.

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