Aliou Bah à la barre : « je suis à la maison centrale, mais je me sens libre dans la tête »

L’affaire Aliou Bah continue de faire couler beaucoup d’encre et d’émotion. Ce mercredi23 avril 2025, la cour d’appel de Conakry a accueilli une nouvelle étape dans ce feuilleton judiciaire avec la suite des plaidoiries de la défense. C’est Me Halimatou Camara qui a ouvert le bal, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’y est pas allée de main morte.

Dans une plaidoirie passionnée, teintée d’émotion, l’avocate a dressé un tableau sombre du traitement réservé à son client depuis le début de la procédure. « C’est un procès du désespoir et de la malédiction », a-t-elle lancé, visiblement touchée par l’ampleur de ce qu’elle considère comme une injustice flagrante. Selon elle, aucun des droits élémentaires d’Aliou Bah n’a été respecté. « J’ai mal d’être face à une justice d’apparat », a-t-elle ajouté, la voix chargée d’indignation.

Mais ce mercredi n’était pas seulement le théâtre d’un duel juridique, c’était aussi le moment pour Aliou Bah lui-même de dire ce qu’il pense. Le président du MoDeL, calme et ferme, a pris la parole pour livrer un message personnel, presque intime. « Je n’ai commis ni crime ni délit… Physiquement, je suis à la maison centrale, mais je me sens libre dans la tête », a-t-il lâché.

Le ton est grave mais digne. Aliou Bah se dit victime d’une persécution politique masquée sous les traits d’un procès judiciaire. Il confie sa solitude, son incompréhension, mais aussi sa détermination. « Je veux retrouver ma famille, mes parents, et continuer à servir mon pays », a-t-il déclaré, droit dans ses bottes.

Quant à Me Camara, elle a conclu en appelant la cour à prendre ses responsabilités. « Le magistrat n’est pas seulement la toge qu’il porte, mais aussi le serment qu’il prête », a-t-elle indiqué.


Le verdict est désormais attendu pour le 28 mai 2025.

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