Dans quelques jours, les fidèles musulmans célébreront la fête de Tabaski, autrement appelée fête des moutons.
Ce mardi 03 juin 2025, nous avons fait une immersion dans un parc à bétails situé à Yimbaya-Base militaire dans la commune de Matoto pour constater l’engouement des préparatifs de cette fête.
Mamadou Saliou Sy Savané, vendeur de moutons nous parle de ces préparatifs tout en énumérant les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
<< Les préparatifs pour la fête sont en cours. Mais, le problème, le gouvernement ne nous aide pas, parce que le CFA l’année passée était à 75.000, mais cette année, ça a augmenté. Si nous partons à Bamako, obtenir des camions remorques aussi pour embarquer nos bétails, c’est tout à fait des problèmes. Donc, nous avons jugé nécessaire de venir jusqu’à la frontière pour chercher. Si c’est la souffrance, nous en avons assez rencontré sur la route >>, a-t-il fait savoir.
Il ajoute en expliquant les différents prix auxquels les moutons sont vendus au niveau de ce parc.
<< Les prix de cette année sont très chers par rapport à l’année dernière. Et un camion remorque aussi on prenait à 8.000.000, 7.000.000 francs guinéens pour le déplacement de Bamako à Conakry. Mais, cette année, nous les prenons à 10.000.000 de francs guinéens pour les frais de déplacement. Ici, nous revendons les moutons de Bamako les moyens à partir de 1.800.000 jusqu’à 2.000.000 francs guinéens. Les gros sont là à 2.500.000 jusqu’à 2.800.000 francs guinéens. Les plus gros sont à 3.000.000 jusqu’à 6.000.000 de francs guinéens. Ceux d’ici sont à 1.000.000, 1.200.000 francs guinéens. Les clients se font rares un peu, mais nous espérons qu’ils viendront d’ici la fête, inch’Allah>>, espère-t-il.
Un autre vendeur qui est intervenu hors micro a de son côté confié que leur principale difficulté actuellement, c’est l’affaire d’emplacement. Il précise qu’on les a fait débourser des centaines de millions pour des espaces, mais ça n’a abouti à rien.
Mamadou Saliou Sy Savané renchérit en lançant un message au gouvernement y compris à la population guinéenne.
<<Ce que nous demandons au gouvernement, c’est de nous aider en soutenant l’élevage. Et nous sollicitons vivement aussi l’affluence des clients>>, a-t-il lancé.
Mamadou Baïlo Bah
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